Photos: Fabrice Schneider

EN


Condominio Eiffel, paraffin wax on cardboard mounted on aluminium frames, 2018, 810 x 270cm

Edificio California, paraffin wax on cardboard mounted on steel structure, 2018, variable dimensions.


On the occasion of a trip to Sao Paulo, Brazil, I met simultaneously the brilliant oeuvre of modernist Brazilian architect Oscar Niemeyer and the city’s jaunty art world, two years after the adminitrative putsch against Dilma Rousseff’s administration and a few months before Jair Bolsonaro’s election.

Out of this double encounter, I conceived two artworks as both a tribute to the architect’s work and a rendition of the peculiar social group I found myself immersed in for a short time. In this sense, I re-interpreted the two Niemeyer’s buildings I daily frequented: the California building where I had my artist studio, and the Eiffel building where I was generously hosted. 

First artwork was a large painting scaled to the bay window of the Eiffel flat I lived in. It represented a clear, transparent interior room in which fantoms smoke, chat, read or danse, in a general atmosphere of idleness and stagnation. Objects are depicted moving by themselves in the air, inspired by the first filmic experiences of Hans Richter (Ghosts Before Breakfast) and by Jasper Johns’s paintings from the eighties (Racing Thoughts).

Second artwork was constructed as a full scale model of the California balcony, turning it into a sculptural object studying elementary formal principles of sculpture, painting and architecture in a modernist spirit, by affixing painted cardboard panels onto a steel structure.
 

ES


Con motivo de un viaje a Sao Paulo, Brasil, me encontré simultáneamente con la brillante obra del arquitecto modernista brasileño Oscar Niemeyer y con el alegre y superficial mundo del arte de la ciudad, dos años después del golpe administrativo contra el gobierno de Dilma Rousseff y unos meses antes de la elección de Jair Bolsonaro. 

En este sentido, reinterpreté los dos edificios de Niemeyer que frecuentaba a diario: el Edificio California, donde tenía mi taller de artista, y el Edificio Eiffel, donde me acogieron generosamente. La primera obra fue un gran cuadro a escala del mirador del departamento en el que vivía en el Eiffel. Representa una habitación interior clara y transparente dónde fantasmas fuman, charlan, leen o bailan, en un ambiente general de ociosidad y estancamiento. Se representan objetos que se mueven solos en el aire, inspirados en las primeras experiencias fílmicas de Hans Richter (Ghosts Before Breakfast) y en los cuadros de Jasper Johns de los años ochenta (Racing Thoughts).

La segunda obra se construyó como una maqueta a escala real del balcón del Edificio California, convirtiéndolo en un objeto escultórico que estudia principios formales elementales de la escultura, la pintura y la arquitectura en un espíritu modernista, mediante la fijación de paneles de cartón pintado sobre una estructura de acero.

FR


Condominio Eiffel, parrafine sur carton monté sur cadre en aluminium, 2018, 810 x 270cm

Edificio California, parrafine sur carton monté sur une structure en acier, 2018, dimensions variables.

À l'occasion d'un voyage à São Paulo, au Brésil, j'ai rencontré simultanément l'œuvre de l'architecte moderniste brésilien Oscar Niemeyer et un certain monde de l’art enjoué et privilégié, deux ans après le putsch administratif contre l'administration de Dilma Rousseff et quelques mois avant l'élection de Jair Bolsonaro.

De cette double rencontre, j'ai conçu deux œuvres d'art à la fois comme un hommage au travail de l'architecte et comme une restitution du groupe social particulier dans lequel je me suis retrouvé immergé pendant un court laps de temps. En ce sens, j'ai réinterprété les deux bâtiments de Niemeyer que je fréquentais quotidiennement : le bâtiment California où j'avais mon atelier, et le bâtiment Eiffel où j'étais généreusement hébergé. 

La première œuvre est une grande peinture à l'échelle de la baie vitrée de l'appartement Eiffel dans lequel j'habitais. Elle représente une pièce intérieure claire et transparente dans laquelle des fantômes fument, discutent, lisent ou dansent, dans une atmosphère générale d'oisiveté et de stagnation. Des objets sont représentés se déplaçant d'eux-mêmes dans l'air, inspirés par les premières expériences cinématographiques de Hans Richter (Ghosts Before Breakfast) et par les peintures de Jasper Johns des années quatre-vingt (Racing Thoughts).

La deuxième œuvre a été construite comme une maquette grandeur nature du balcon de l’Edificio California, le transformant en un objet sculptural étudiant les principes formels élémentaires de la sculpture, de la peinture et de l'architecture dans un esprit moderniste, en apposant des panneaux de carton peints sur une structure en acier.

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